Plantée comme un vaisseau spatial en verre au cœur du Bois de Boulogne, la Fondation Louis Vuitton symbolise parfaitement ce que l’argent peut faire de mieux (et parfois de pire) quand il rencontre l’art contemporain. Inaugurée en 2014, cette démonstration de force architecturale signée Frank Gehry ne laisse personne indifférent. Certains y voient un chef-d’œuvre, d’autres un caprice luxueux – mais impossible de rester neutre face à ce colosse de verre et d’acier.
L’histoire du musée
Une histoire d’art et de pouvoir
Derrière ce projet titanesque se cache Bernard Arnault, le PDG de LVMH, qui a décidé de marquer le territoire parisien de son empreinte. La Fondation Louis Vuitton, c’est son bébé, son statement dans le monde de l’art. Créée en 2005, la Fondation d’entreprise suit une mission claire : promouvoir la création artistique contemporaine auprès du public le plus large possible.
Le projet architectural se fera suite à une rencontre en 2001, quand Arnault a convaincu Gehry de transformer sa vision en réalité. Le 20 octobre 2014, le mastodonte ouvrait ses portes au public. Entre-temps, il aura fallu gérer les protestations des riverains (pas forcément ravis d’avoir un paquebot en verre comme voisin), les défis techniques inédits, et les débats sur l’utilisation d’un espace public par une entreprise privée.
Points forts du musée
Les collections : Du lourd, du léger, du provocant
La programmation oscille entre expositions temporaires ambitieuses et présentation de la collection permanente. On y trouve du très bon (les rétrospectives Basquiat ou Murakami étaient juste dingues) et parfois du plus discutable. La collection permanente, elle, s’articule autour de quatre axes :
– Art contemporain à gogo
– Un focus particulier sur l’art français
– Des œuvres monumentales qui en mettent plein la vue
– Des installations site-specific qui dialoguent avec l’architecture
Le bâtiment : Une folie architecturale qui en jette
Parlons d’abord de l’éléphant dans la pièce : ce bâtiment est absolument dingue. Frank Gehry, l’architecte star qui nous avait déjà gratifiés du Guggenheim de Bilbao, s’est vraiment lâché ici. Imaginez 12 voiles de verre monumentales, 3.600 panneaux tous différents, assemblés comme un gigantesque Meccano futuriste. Le résultat ? Un navire improbable de 11 779 m² qui semble avoir atterri par hasard entre les arbres centenaires du Bois de Boulogne.
La construction a nécessité des prouesses techniques hallucinantes : une structure en acier et en bois de 4.500 tonnes, des systèmes informatiques ultramodernes pour gérer la complexité des formes, et une facture qui ferait pâlir n’importe quel ministre de la Culture (on parle de plus de 800 millions d’euros, excusez du peu).
Informations pratiques
Horaires :
– Lundi, mercredi, jeudi : 11h-20h
– Vendredi : nocturne jusqu’à 21h
– Week-end : 10h-20h
– Fermé le mardi
Adresse :
Tarifs :
– Plein tarif : 16€
– Réduit : 10€ (étudiants, – de 26 ans)
– Gratuit pour les – de 18 ans
Accessibilité :
Métro : ligne 1 Les Sables
Bus : Ligne 73 La Garenne-Colombes – Charlebourg
Navette gratuite depuis Station Charles de Gaulle Etoile toutes les 20minutes
Conseils :
Métro 1 : Les Sables
Restaurants / pause :
- La Terrasse du Jardin
Jardin d’Acclimatation, 6 Av. du Mahatma Gandhi, 75116 Paris à 3 min à pied
Horaires : du mardi au dimanche de 12h00 à 17h00
Nos Astuces
Protips pour éviter la cohue :
- Venez en semaine, idéalement le jeudi matin
- Évitez absolument les premiers dimanches du mois
- Réservez vos billets en ligne, c’est la base
Verdict final
Faut-il y aller ?
Absolument. Même si vous êtes du genre à râler contre l’art contemporain ou le luxe, la Fondation vaut le détour ne serait-ce que pour son architecture hallucinante. Le bâtiment est une œuvre d’art en soi, et la vue sur Paris depuis la terrasse est juste exceptionnelle.
Conseil bonus : profitez-en pour faire un tour dans le Jardin d’Acclimatation juste à côté. La confrontation entre ce parc d’attractions vintage et ce vaisseau spatial en verre vaut son pesant de cacahuètes culturelles.
N’oubliez pas votre appareil photo – les selfies devant les voiles de verre sont pratiquement obligatoires. Et si vous tombez sur une exposition qui vous semble incompréhensible, rappelez-vous que c’est peut-être fait exprès. Après tout, l’art contemporain, c’est aussi ça : ne pas toujours tout comprendre, mais en ressortir avec des questions plein la tête.