Wayang Kulit : quand les ombres javanaises éclipsent la lumière parisienne

Adresse :

Musée du quai Branly - Jacques Chirac, 37 Quai Branly, 75007 Paris

Date d’ouverture :

12/11/2024

Date de fin :

23/03/2025

Horaires :

mardi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche : 10h30-19h00 et jeudi : 10h30-22h00 / fermé le lundi

Tarifs :

14,00 €

Transports :

Métro 9 : Station Alma-Marceau, Métro 6 : Station Bir-Hakeim / RER C : Station Pont de l'Alma

L’exposition

Plongée dans l’univers du maître des ombres

Imaginez un art qui traverse les siècles, défiant le temps et les modes, pour s’imposer comme le joyau culturel d’une nation. Le wayang kulit, théâtre d’ombres indonésien, est né sur l’île de Java il y a plus de mille ans. Cet art de cour ritualisé puise ses racines dans les épopées indiennes du Mahabharata et du Ramayana, mais a su évoluer au fil des siècles pour refléter les mutations de la société indonésienne. Le terme « wayang » signifie « ombre » ou « apparence », et « kulit » se traduit par « peau », en référence aux marionnettes plates découpées dans du cuir, utilisées pour projeter des ombres sur un écran. Au cœur de ce spectacle nocturne se trouve le dalang, marionnettiste polyvalent, à la fois conteur, chanteur et chef d’orchestre, qui transmet des valeurs morales et spirituelles à travers des récits mêlant gravité et humour. Personnage hautement respecté, le dalang est considéré comme l’intermédiaire entre les hommes et les dieux.

Le musée du quai Branly : un écrin pour les cultures du monde

Situé au cœur de Paris, le musée du quai Branly – Jacques Chirac est dédié aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Depuis son ouverture en 2006, il s’est imposé comme un lieu incontournable pour les amateurs d’art et de culture, offrant une riche programmation d’expositions temporaires et une collection permanente impressionnante. L’architecture audacieuse du musée, avec son mur végétal emblématique et ses espaces d’exposition immersifs, crée une atmosphère propice à la découverte et à l’émerveillement. C’est dans cet écrin que l’exposition « Wayang Kulit : Théâtre d’ombres de Java et Bali » prend place, offrant aux visiteurs une plongée fascinante dans l’une des plus anciennes traditions théâtrales d’Indonésie.

Quand les ombres javanaises envahissent Paris

Du 12 novembre 2024 au 23 mars 2025, le musée du quai Branly – Jacques Chirac présente l’exposition « Wayang Kulit : Théâtre d’ombres de Java et Bali ». Cette installation immersive propose une sélection exceptionnelle de marionnettes anciennes, véritables chefs-d’œuvre de l’artisanat indonésien. Les visiteurs peuvent y découvrir l’iconographie riche et complexe du wayang kulit, à travers des personnages emblématiques tels que Rama, Arjuna ou le clown Semar. L’exposition est également ponctuée d’entretiens avec des dalang contemporains et l’artiste Heri Dono, offrant un éclairage sur la manière dont cet art séculaire continue de se réinventer aujourd’hui.

Une expérience immersive et pédagogique

Loin de se contenter d’une simple présentation d’objets, l’exposition propose une véritable immersion dans l’univers du wayang kulit. Les marionnettes, finement ciselées dans du cuir, sont mises en scène de manière à projeter leurs ombres, recréant ainsi l’ambiance envoûtante des spectacles traditionnels. Des dispositifs audiovisuels permettent aux visiteurs de comprendre le rôle central du dalang et la complexité des récits mythologiques mis en scène. Cette approche didactique ravira autant les professionnels du secteur culturel que les étudiants en quête de connaissances approfondies sur les arts traditionnels d’Asie du Sud-Est.

Un art vivant en perpétuelle évolution

Si le wayang kulit est ancré dans des traditions millénaires, il n’en demeure pas moins un art vivant, capable de s’adapter aux enjeux contemporains. Les entretiens avec les dalang et l’artiste Heri Dono présentés dans l’exposition témoignent de cette capacité d’innovation. Les thèmes abordés lors des représentations évoluent pour refléter les préoccupations actuelles, et les techniques de mise en scène intègrent parfois des éléments modernes, tout en respectant l’essence de cet art ancestral. Cette dynamique d’évolution constante est une source d’inspiration pour les professionnels du spectacle vivant et les étudiants en arts de la scène.

Une occasion unique de découvrir un patrimoine méconnu

Malgré sa richesse et sa profondeur, le wayang kulit reste relativement méconnu du grand public occidental. Cette exposition offre une occasion rare de découvrir cet art fascinant, qui allie habilement narration épique, performance musicale et virtuosité artisanale. Elle invite les visiteurs à s’interroger sur la manière dont les traditions culturelles peuvent traverser le temps et les frontières, tout en restant pertinentes et vivantes. Pour les professionnels du secteur culturel, c’est une opportunité d’élargir leurs horizons et de s’inspirer de pratiques artistiques lointaines. Pour les étudiants, c’est une leçon précieuse sur la résilience et l’adaptabilité des formes d’expression humaine.

Musée du quai Branly - Jacques Chirac

<span style="font-weight: 400">Oubliez tout ce que vous pensez savoir sur les musées ethnographiques. Le Quai Branly, c'est l'enfant terrible de la scène muséale parisienne, une institution qui navigue – parfois maladroitement, souvent brillamment – entre passé colonial et ambitions contemporaines. Niché dans un écrin végétal à deux pas de la tour Eiffel, ce musée est à la fois une merveille architecturale et un miroir complexe de notre rapport aux cultures non-occidentales.</span> <h2></h2> <h2><b>Le Bâtiment : Quand l'Architecture Fait Son Show</b></h2> <span style="font-weight: 400">Imaginez un OVNI architectural posé au bord de la Seine. Jean Nouvel, dans un élan d'audace caractéristique, a conçu un édifice qui défie les conventions muséales parisiennes. Un de ses bâtiments secondaires, le batiment Branly perché sur des pilotis comme une cabane high-tech dans les arbres, est enveloppé d'un "mur végétal" vertigineux signé Patrick Blanc. Cette façade vivante de 800 m², composée de 15 000 plantes, est devenue l'emblème du musée – même si, soyons honnêtes, certaines zones ressemblent parfois plus à un jardin négligé qu'à la jungle luxuriante promise.</span> <span style="font-weight: 400">L'architecte a imaginé un parcours qui commence dès l'extérieur, avec une rampe sinueuse qui vous élève progressivement vers les collections. C'est théâtral, c'est ambitieux, et ça fonctionne remarquablement bien. Les 30 "boîtes" colorées en saillie sur la façade nord ajoutent une touche de folie architecturale qui divise les critiques mais ne laisse personne indifférent.</span>